Axe 1 : Prioriser les publics exclus ou éloignés du numérique et de l'emploi

Axe 1 : Prioriser les publics exclus ou éloignés du numérique et de l'emploi

4. D’ici à 2030, augmente nettement le nombre de jeunes et d’adultes disposant des compétences, notamment techniques et professionnelles, nécessaires à l’emploi, à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat.

5. Mettre fin, partout dans le monde, à toutes les formes de discriminations à l'égard des femmes et des filles.

10. D’ici à 2030, autonomiser toutes les personnes et favoriser leur intégration sociale, économique et politique, indépendamment de leur âge, de leur sexe, de leur handicap, de leur appartenance ethnique, de leurs origines géographiques ou sociales, de leur religion ou de leur statut économique.

Objectif 4 Objectif 5 Objectif 10

1. Contexte

L'axe “Publics” est au cœur de l'activité de Simplon : faire du numérique un levier d’inclusion, d’insertion, d’emploi, de mixité et de diversité sociales. Car c’est en impliquant tous les publics que nous pourrons transformer le numérique pour en faire un numérique d’intérêt général.
L’intégration des publics aujourd’hui exclus ou éloignés du numérique profite en effet à l’ensemble de ses usagers. Nos actions de plaidoyer sur ce thème s’inscrivent dans la lutte contre la fracture numérique en France et à l’international. Tandis que le coeur d’activité de Simplon est de former aux métiers du numérique tous les publics éloignés de la formation et de l’emploi et de promouvoir la diversité dans la tech - au sens des publics sous-représentés, notre plaidoyer se concentre sur les spécificités de ces publics et les réponses à apporter à l’échelle du problème et de ses enjeux.

Pour qui agissons-nous ?

Contexte

Nous agissons au service des publics éloignés de l'emploi, du numérique ou sous-représentés dans le digital, tout cela à différents degrés et toujours pour de mauvaises raisons.

Les femmes

En Europe, pour 1 000 femmes diplômées, seules 24 ont suivi des études menant aux métiers du numérique, et 6 d’entre elles accèderont à un de ces métiers. Les hommes diplômés sont quatre fois plus nombreux, et huit fois plus à faire carrière[1]. En France, dans les métiers du numérique, les femmes sont 33%, dont 15% dans les métiers techniques[2]. Cet état de fait constitue un non-sens éthique et économique : 900 000 métiers seront vacants dans les métiers du numérique (UE) d’ici 2020[3], il en manque 50 000 par an en France. En cause, les représentations sociales et les stéréotypes de genre qui pèsent sur l’orientation et l’auto-orientation des femmes (syndrome de l’imposteur) et créent donc un état permanent de “syndrome de la schtroumpfette” des écoles aux services IT/DSI. En cause également les discriminations que les stéréotypes de genre nourrissent car elles sévissent dans la société en général et à plus forte raison dans les milieux de pouvoir et métiers techniques à dominance masculine. Ces discriminations engendrent des taux de décrochage des formations et de démission ou de réorientation dans les métiers numériques qui sont bien plus élevés chez les femmes.

Les jeunes : NEET[4] ("décrocheurs") ou diplômés non-professionnalisés

Ce sigle international signifie “Neither in Employment nor in Education or Training”. On désigne ainsi les jeunes de 15-24 ans, qui ne sont ni en emploi, ni en études ni en formation. Également appelés “décrocheurs”, ce qui n’est pas une meilleure dénomination, ces publics quittent le système scolaire désarmés alors que la France et ses pays d’influence restent un lieu où le diplôme est roi. Plusieurs millions en France, en Europe et ajoutés à l’étranger aux millions de diplômés manquant d’employabilité ou victime de discrimination, ces jeunes représentent un immense gâchis pour les sociétés et les économies et donc de notre point de vue une immense opportunité d’inclusion de ces talents différents grâce aux compétences et aux métiers du numérique. La plupart de ces jeunes sont “invisibilisés” dans la mesure où ils ne sont pas systématiquement référencés ou inscrits et donc suivis par le service public de l’emploi, ce qui rend leur décompte et leur sourcing encore plus difficile pour nous.

Les personnes réfugiées et primo-arrivantes[5]

En 2018, plus de 68,5 millions de personnes ont été forcées de fuir leur foyer dans le monde selon l’UNHCR (Agence des Nations Unies pour les Réfugiés), et environ 46 000 personnes ont obtenu en France le statut de bénéficiaire de la protection internationale (réfugié / bénéficiaire de la protection subsidiaire / apatride)[6]. Chaque année, environ 75 000 ressortissant•e•s de pays tiers à l’Union Européenne (primo-arrivant•e•s) obtiennent également pour la première fois un titre de séjour en France[7].
L’insertion sociale et professionnelle dans le pays d’accueil est essentielle au bien-être des personnes réfugiées et primo-arrivantes. Il leur est pourtant souvent très compliqué de reprendre des études ou de retrouver un emploi dans le secteur d’activité qu’elles connaissent, privant également les pays d’accueil de ressources et de talents précieux. Plusieurs raisons expliquent ce résultat, notamment la barrière de la langue, l’auto-censure, le manque de réseau et les difficultés économiques et administratives. En France, les dispositifs d’accompagnement les orientent vers des emplois en tension faiblement qualifiés (BTP, restauration, sécurité…) et ne mettent pas suffisamment l’accent sur les métiers qualifiés, comme ceux liés au numérique. Le numérique peut ainsi faire figure d'exception, ouvrir des voies d'intégration nouvelles et puissantes, et générer un impact économique positif.

Les personnes en situation de handicap ou neuro-atypiques

Il y a en France entre 2 et 15 millions de personnes en situation de handicap. Leur taux de chômage est deux fois plus élevé que la moyenne nationale. Moins qualifiés, moins en emploi et plus complexes à former, les personnes en situation de handicap (PSH), en élargissant au neuro-atypiques (troubles du spectre autistique) sont une autre priorité de Simplon et de sa Fondation. L’intégration de PSH dans nos formations, la promotion de la formation au numérique de PSH par d’autres organisations et l’insertion professionnelle directe via les Entreprises Adaptées (dont numerikEA, notre filiale) sont des leviers d’action puissants à généraliser.

Mais nous agissons également au service des personnes détenues ou en réinsertion, des seniors demandeurs d’emploi ou en reconversion, des personnes LGBTQ+…

Qui sont les acteurs du changement ?

  • Le grand public qui peut faire connaître les solutions existantes qui sont performantes auprès de son entourage, car le bouche à oreille est la meilleure communication et souvent le premier maillon de l’insertion en formation ou en emploi ;
  • Les services publics et les collectivités locales ayant délégation pour l’inclusion, la formation, l’emploi et l’orientation ;
  • Les entreprises publiques ou privées, qui doivent s’engager sur ces questions et ouvrir leurs politiques diversité à ces publics ;
  • Les financeurs publics, privés et non-lucratifs/philanthropiques agissant sur l’ensemble de la chaîne de valeur (notoriété, orientation, formation, insertion/emploi).

2. Nos messages

Nos Messages

À travers nos activités de plaidoyer “Publics”, nous portons deux messages principaux :

Les publics exclus du numérique, éloignés de la formation ou de l’emploi, sous-représentés dans le numérique, peuvent acquérir rapidement des compétences numériques recherchées par les organisations et créer de la valeur.

Simplon est convaincue du pouvoir inclusif du numérique. Avec des formations rapides, intensives, gratuites, et de qualité, les demandeur•euse•s d’emploi qui ont des profils peu ou pas représentés dans les métiers du numérique deviennent des talents utiles et employables. Nous avons constaté lors de notre travail de formation et de médiation que les profils dits “atypiques” ont autant de succès que d’autres : Simplon recense 75% de sorties positives à l’issue de ses formations. Toutes les formations labellisées Grande École du Numérique s’inscrivent dans cette optique mais elles ne sont pas présentes partout et, quand elles existent, pas encore assez connues des publics, des prescripteurs et des entreprises.

Plus la sensibilisation au numérique est précoce, plus les vocations ultérieures seront importantes et moins les stéréotypes et l’auto-censure pèsent sur l’orientation et les vocations. C’est pourquoi Simplon et sa Fondation agissent auprès des publics mineurs, que cela soit en milieu scolaire ou périscolaire, auprès des acteurs qui sont en contact avec les femmes, les réfugiés, les personnes sous main de justice, en situation de handicap et de toute personne exclue, discriminée ou manquant d’opportunités.

Simplon est un des piliers en France de la “Europe Code Week” qui se déroule dans tous les pays de l’Union européenne et de l’opération mondiale Une Heure de Code (Hour of Code). Tous les ans, grâce à ces deux événements, des milliers de jeunes sont initiés à la programmation informatique dans toute la France métropolitaine et ultramarine. Une attention particulière est portée à la parité entre filles et garçons[8] et à réaliser les ateliers dans des établissements situés dans des territoires fragiles. La Semaine européenne du Code et l’Heure de Code en France ont été déployés massivement au travers de la mobilisation du Secrétariat d’État au Numérique, du Ministère de l’Éducation nationale et des Rectorats, de l’INRIA, de réseaux d’éducation populaire, d’entreprises dont Orange (Super Codeurs), Accenture, Capgemini mais aussi Google, Microsoft, Apple et en s’appuyant sur une multitude d’associations spécialisées. Dans le monde, ce mouvement touche plusieurs dizaines de millions d’élèves dans plus de 180 pays chaque année. En 2015, Simplon a également initié avec SAP l’Africa Code Week (Semaine Africaine du Code) dont la première édition a touché plus de 90 000 enfants africains dans 18 pays.

Lorsque la sensibilisation n’a pu être suffisamment précoce, nous considérons qu’il n’y a pas de fatalité, il s’agit alors de travailler à mailler plus efficacement les territoires (pour plus de détails, se référer à l') et à faire connaître l’existence de nos formations gratuites et inclusives.

Publics éloignés du numérique

De manière générale, les publics éloignés de l’emploi ne perçoivent pas le numérique comme une voie d'orientation, en raison de préjugés sur le niveau requis dans les matières scientifiques, en particulier les mathématiques. On peut parler de discrimination naturelle du numérique vis-à-vis des profils qui ne se sentent pas “scientifiques”. C’est notamment le cas chez les NEET. Simplon plaide au quotidien pour lever ces préjugés : les métiers du numérique ne sont pas réservés aux ingénieurs. En outre, parmi les promotions Simplon, on compte 34% de femmes. Le taux est plus élevé que dans d’autres formations et progresse chaque année, mais comme toute entreprise numérique, Simplon se heurte à un manque de candidatures féminines. Notre conviction est que les causes de non-candidature, de décrochage et de démissions sont liées aux stéréotypes sur les métiers numériques et au fait que l’environnement de travail ou d’apprentissage des métiers n’est pas assez “women friendly”. Ces freins existent également pour les personnes réfugiées, seniors, en situation de handicap, etc. Pour ces publics qui sont ou se sentent éloignés du numérique, qui ne possèdent pas les fondamentaux ou ne se sentent pas légitimes pour candidater aux formations Simplon, nous avons créé des modules de pré-qualification de quelques semaines destinés à monter en confiance et en compétence et ensuite à intégrer nos formations. Modules CAPPRIO ou Code Your Way pour les NEET, Hackeuses pour les femmes ou encore SAS spécifiques pour les personnes réfugiées ou primo-arrivantes, ces dispositifs connaissent un grand succès auprès des publics et des résultats très encourageants avec 82% de sorties positives (13% en emploi et 69% en formation).

CAPPRIO est un programme initié par Simplon et un consortium de partenaires (Cap Digital, OpenClassrooms, Universcience, Les Petits Débrouillards) et financé dans le cadre du volet “Promotion de la culture du code” du Programme des Investissements d’Avenir (PIA2) qui vise à favoriser le renforcement du pouvoir d’agir et l’insertion professionnelle des décrocheurs scolaires de 16 à 25 ans qui sont issus de la géographie prioritaire. En 3 ans de 2015 à 2018, sur 162 territoires, ce sont plus de 600 000 jeunes, dont 40% de femmes, qui ont été sensibilisés, formés et accompagnés vers des formations ou vers un emploi en lien avec le numérique.

En savoir plus :

https://simplon.co/resultats-capprio/

Le programme Simplon for all, financé par la Fondation FDJ, a lancé une campagne nationale de sensibilisation des personnes en situation de handicap aux formations aux métiers numériques et aux opportunités d’emploi dans ces métiers. Grâce à ses partenaires, dont le CCAH (Comité national Coordination Action Handicap), les formations Simplon sont adaptées aux PSH (outils pédagogiques, postes de travail, modalités…), et leur insertion bénéficie d’un accompagnement particulier jusqu’à leur recrutement par une entreprise partenaire. Nous constatons plus de 80% de sorties positives sur ce public. Par ailleurs, Simplon a créé avec ATF Gaïa et Ecedi, Numerik EA[9], une agence web solidaire employant des développeurs en situation de handicap et agréée “entreprise adaptée” en Ile-de-France.

En savoir plus :

https://simplon.co/handicap-accessibilite/simplon-for-all/

Quand le numérique exclut

Depuis sa création, Simplon implique les apprenants en formation dans des activités de “reverse mentoring” auprès de publics mineurs ou éloignés du numérique (seniors, exclus, etc). Depuis 2018, au travers d’un appel à projet “pionniers French Impact”, Simplon a initié avec Croix Rouge française, Bibliothèque Sans Frontière et la fédération des Régies de quartiers une coalition dédiée à la lutte contre l’exclusion numérique autour d’Emmaüs Connect[10] et de WeTechCare[11]. Plus d’un million de personnes seront ainsi accompagnées dans la maîtrise des usages de base du numérique pour faciliter l’accès à leurs droits, à la vie citoyenne et à des opportunités de formation et d’emploi. Simplon souhaite également au travers de ce dispositif identifier des personnes qui vont poursuivre leur apprentissage vers des usages plus professionnels, découvrir les métiers du numérique et rejoindre les formations Simplon pour devenir des professionnels du numérique.

Le programme pilote Refugeeks : en 2016, les équipes de Simplon.co – en lien avec l’association Singa[12] – ont initié en Île-de-France un programme différent des dispositifs institutionnels d’accompagnement des réfugiés en France. La démarche : considérer l’intérêt sociétal à améliorer leur inclusion socioprofessionnelle. Les formations Simplon.co sont intensives et requièrent des apprenant•e•s qu’ils se consacrent entièrement au code. Or cela est difficile pour une personne réfugiée qui devra apprendre le code informatique, mais également les codes sociaux, les codes de la recherche d’emploi et souvent la langue française ; le tout dans un contexte administratif compliqué, particulièrement vis-à-vis du logement. Pour réussir leur formation, les personnes réfugiées ont donc besoin d’un accompagnement au-delà des dispositifs de droit commun auxquels ils ont accès une fois leur statut de réfugié obtenu.
Dans le cadre du programme pilote, les apprenant•e•s réfugié•e•s ont suivi une formation classique de Simplon.co aux métiers de développeur web, et ont bénéficié en parallèle, de cours de français intensifs en amont et pendant la formation technique. Cette immersion linguistique et sociale permet de ne pas cantonner les réfugiés à leur statut administratif. Les formations deviennent l’occasion d’apprendre des codes socio-culturels et d’acquérir une partie du capital qui, souvent, manque aux personnes réfugiées. Dans une optique de recherche d’emploi, ces apports sont cruciaux. La preuve : le taux de sorties positives vers l’emploi et la formation est de 70%, 6 mois après la formation.
Aujourd’hui, le programme pilote Refugeeks change de nom et d’échelle et devient le programme Welcode[13], destiné à la fois aux réfugié•e•s et aux personnes primo-arrivantes, sur l’ensemble du territoire national. Refugeeks désigne désormais le programme de formation aux compétences numériques fondamentales de 6 semaines destiné aux réfugié•e•s.

Cette démarche peut être appliquée à d’autres publics spécifiques - par exemple les NEET, qui ne maîtrisent pas les codes de l’entreprise et rejettent toute scolarité classique. Pourquoi ne pas l’appliquer aussi à d’autres thématiques que le numérique ?

La diversité et la mixité sont des leviers de performance, de résilience et d’innovation

Nous sommes convaincus que toute entreprise tire profit d’équipes diverses en matière de sexe, d’origine géographique ou ethnique, d’âge et d’expériences. D’après une étude de France Stratégie (2015), l’effet d’une absence de discriminations (sexe, âge, origine, handicap) sur le PIB est estimé à + 7%, soit 150 milliards d'euros. À l’heure où les populations attendent désormais des entreprises qu’elles ne se contentent pas de réaliser du profit mais contribuent à résoudre des problèmes de société, la diversité et la mixité sont des leviers indispensables.

En matière de mixité, il existe un lien très fort entre le niveau de compétitivité d'un pays et l'ampleur des différences de représentation hommes-femmes sur le marché du travail. On observe que plus l'écart entre hommes et femmes est réduit, plus la compétitivité du pays est forte : des pays comme la Suède, la Finlande, la Norvège, la Suisse ou l'Irlande, bien notés en matière de mixité professionnelle, apparaissent aussi en tête du classement des économies les plus innovantes et connectées au monde. D’après une étude de la Commission européenne (2013), « accroître la présence des femmes dans le secteur de l'économie numérique de l'UE permettrait d'augmenter de 9 milliards d'euros le PIB annuel[14]». De même, permettre aux personnes réfugiées d’exercer des métiers qualifiés, en lien avec leur formation initiale et leurs compétences est doublement pertinent. Une telle approche contribue d’une part à répondre au déficit de ressources humaines dans le secteur du numérique, ce qui recèle un intérêt économique. D’autre part, elle infuse une mixité sociale au sein des entreprises, bénéfique pour l’inclusion des personnes réfugiées mais également pour l’impact social, la performance commerciale ou l’organisation, comme en témoigne l’analyse d’entreprises à mission internationales[15]. Dans le domaine du numérique, c’est encore plus important car la non mixité des équipes qui créent ou produisent des services numériques génère des biais technologiques et fonctionnels qui sont préjudiciables à toute la société. Ainsi la mixité et la diversité dans les formations liées à l’intelligence artificielle sont des enjeux majeurs. L’IA est une technologie d’avenir. Les géants du numérique misent leur stratégie sur son développement : des solutions IA « clé en main » sont créées, afin de faciliter leur intégration par les développeurs. Cependant, lorsque mixité et diversité ne sont pas prises en compte, cela engendre de lourdes discriminations. Confier le secteur de l’IA à un groupe socialement uniforme est un risque pour les démocraties : Simplon plaide donc pour la diversification des profils formés, ainsi que pour la représentativité des femmes dans le secteur. C’est dans ce contexte que Simplon a compris la nécessité d’une formation en intelligence artificielle pour ces publics et de sur-représenter les femmes dans ces sessions.

Simplon, grâce à son programme #Hackeuses qui s'adresse aux femmes de tous milieux et propose des activités de sensibilisation, de pré-qualifications, de formation et de communication visant à favoriser l'accès des femmes aux formations, atteint également 34% de femmes dans ses apprenants. Pour cette initiative, Simplon a reçu en 2018 un European Digital Skills Award remis par la Commission Européenne. Le jury a salué son caractère paneuropéen et multigénérationnel.

Simplon sensibilise par ailleurs les entreprises par ses ateliers “Dégenrons la Tech !” qui s'adressent aux salariés et visent à susciter une prise de conscience par l’action et un travail sur des solutions concrètes pour attirer et retenir plus de femmes dans le secteur du numérique. Développés avec le soutien de la Fondation Chanel, ces ateliers ont été testés auprès de personnalités influentes de grandes entreprises telles que La Poste.

Initiée par Microsoft France, “l’école inclusive IA” forme gratuitement des publics éloignés de l’emploi aux métiers de techniciens data IA et assure leur insertion via l’écosystème d’entreprises partenaires de Microsoft. La première promotion formée par Simplon a bénéficié du soutien d’Aurélie Jean, scientifique numéricienne de renom engagée dans le combat contre les biais algorithmiques. Plus de 10 écoles Microsoft IA powered by Simplon ont été lancées en 2018-2019 et ce nombre devrait doubler à nouveau à l’avenir.

3. Les changements visés

Les changements visés

À travers nos activités de plaidoyer “Publics” et les messages que nous portons, nous visons trois changements :

Que les formations présentielles inclusives aux compétences numériques soient connues et accessibles à tou•te•s !

La construction d’un écosystème de détection, d’insertion, de promotion et de reconversion de talents “différents” dans le numérique, du berceau à la retraite, doit être encouragée plus fortement. Les ministères concernés, Grande École du Numérique et les régions doivent se coordonner pour faire la promotion des formations présentielles inclusives aux compétences numériques auprès des personnes éloignées du numérique, des demandeurs d’emploi les plus fragiles et des salariés en difficulté.

Que l’absence de pré-requis et les critères de mixité et de diversité soient systématiquement favorisés dans les financements

La sensibilisation de tous les organismes financeurs, publics et privés, au bénéfice de cette politique doit permettre d’éviter les financements “fléchés” uniquement sur des publics spécifiques qui ne permettent pas de constituer des promotions mixtes en termes d’âge, de genre, de niveau de diplôme et d’origine sociale et géographique. Cela limite la diversité des parcours et donc les progressions pédagogiques individuelles. De la même façon, il s’agit d’éviter au maximum de financer, dans les mêmes conditions que les formations inclusives, les formations qui se concentrent uniquement sur les personnes les plus faciles à former et à insérer.

Que la mixité et la diversité soient encouragées à l’embauche au travers de “clauses d’insertion”

La mobilisation massive des entreprises publiques et privées aux questions de mixité et de diversité doit se faire de façon plus volontariste au travers d’aides et d’amendes comme c’est déjà le cas pour le handicap. Il s’agit de pénaliser les recrutements trop endogames et de favoriser la mixité de genre, d’origine sociale et de sortir du déterminisme du diplôme. Les entreprises engagées pour la diversité et l’insertion professionnelle des réfugiés ou des femmes dans les métiers du numérique doivent pouvoir être récompensées.

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